mercredi 23 mai 2007

Un bébé requin sans accouplement

Belfast, 23 mai
Une femelle de la race des requins-marteaux a donné naissance sans accouplement à sa progéniture. Il ne s’agit pas d’une opération du saint esprit mais d’une exception, qui est une première biologique.
C'est la première étude scientifique sur la reproduction sexuelle chez les requins et les chercheurs disent que la découverte suscite des inquiétudes concernant la santé génétique et reproductrice des populations de requins en voie de diminution.
La découverte a été déclenchée par une naissance inattendue dans un aquarium au zoo Henry Doorly au Nebraska aux Etats-Unis en décembre 2001.
L'arrivée du nouveau bébé requin a dérouté le personnel étant donné qu'aucune des trois femelles requin-marteaux du réservoir n'a été exposée à un mâle requin-marteau pendant trois ans, depuis qu'elles ont été attrapées bébés en Floride.
Une réelle surprise. Jusque là tout le monde pensait que tous les requins se reproduisaient seulement par le biais de rapports sexuels entre un mâle et une femelle, l'embryon devant obtenir de l'ADN des deux parents pour se développer, comme chez les mammifères". La recherche qui débute pourrait résoudre le mystère présenté par les autres espèces de requins ayant des bébés en captivité sans avoir de contacts avec un mâle. Car il apparaît clairement qu'au moins quelques femelles requins peuvent passer d'un mode de reproduction sexuel à un mode de reproduction non-sexuel en l'absence de mâles.
Cet évènement n'est pas bénin car il entraîne une réduction de la diversité génétique chez la progéniture puisqu'il n'y a aucune nouvelle variation génétique introduite du côté paternel. Les femelles d'un petit nombre seulement d'espèces vertébrées peuvent donner naissance à des petits entièrement formés sans exiger que leurs œufs soient fertilisés par le sperme du mâle. Cette capacité de reproduction peu commune, appelée parthénogenèse est observée très occasionnellement au sein de petits groupes comme les oiseaux, les reptiles et les amphibiens. Cependant, cela n'avait jamais été observé auparavant chez les vertébrés principaux comme les mammifères ou les requins.

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