mercredi 23 mai 2007

Traque à l’EPO à Roland-Garros

Paris, 23 mai

La chasse aux tricheurs sur terre battue. L'EPO sera recherchée à grande échelle pendant Roland-Garros. La preuve que les autorités mondiales, longtemps optimistes à l'excès, ont compris que le tennis, a fortiori le jeu d'endurance sur terre battue, n'était pas épargné par le dopage sanguin.Quelque 180 contrôles urinaires, dont 20 contrôles EPO pratiqués sur tirage au sort, sont prévus durant la quinzaine. Une base à laquelle il faut ajouter une quarantaine de tests sanguins réalisés systématiquement à partir des quarts de finale des simples et pouvant déclencher, si les valeurs (hématocrite, hémoglobine, etc...) sont douteuses, une recherche d'érythropoïétine.
A titre de comparaison, 43 tests EPO avaient été pratiqués toutes compétitions confondues en 2006, dont huit à Roland-Garros.
Jamais, en sept ans d'existence de la méthode de dépistage mise au point au laboratoire français de Châtenay-Malabry, un joueur n'a cependant failli au test EPO. Discours officiel : il n'y aurait aucune preuve de l'utilisation d'EPO en tennis. Pourtant, les spécialistes sont nombreux à pointer l'intérêt du dopage sanguin dans le tennis, à Roland-Garros en particulier.
Et voilà le scénario catastrophe. Un joueur se pratique une autotransfusion (avec son propre sang) entre les deux semaines et cela procure non seulement plus de globules rouges mais également une meilleure résistance à la chaleur et à la production de lactates. C'est moins de crampes, moins de douleurs, plus de récupération.
Avec des matches en cinq sets, des rencontres pouvant durer jusqu'à quatre ou cinq heures tous les deux jours, la différence en Grand Chelem se fait souvent sur la fatigue.

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