Petersburg, 24 mai
Un musée pour contrer la théorie de l’évolution, le musée du créationnisme. Une galerie dans laquelle les dinosaures folâtrent avec Adam et Eve dans le jardin d'Eden et un Noé animé dirige la construction de son arche.
Elaboré par le créateur des attractions "King Kong" et "Les dents de la mer" dans les parcs à thèmes "Universal Studio", cet espace de 27 millions de dollars installé près de Cincinnati a été conçu pour défendre une interprétation littérale de la Bible, selon laquelle Dieu a créé en sept jours le monde tel qu'il est aujourd'hui.
Le fondateur du projet Ken Ham, 55 ans, veut attirer des gens qui ne viendraient pas dans une église même sous la menace d'une arme.
Il faut savoir que les Etats-Unis sont profondément divisés sur la question. Trois candidats à l'investiture républicaine pour 2008 ont récemment réfuté l'évolution, et malgré la célébrité de "Lucy" et de ses plus de trois millions d'années, les sondages montrent que près de la moitié des Américains pensent que Dieu a créé l'homme il
y a moins de 10.000 ans. Pour eux la Terre n'a que 6.000 ans, le Grand Canyon est né quand un barrage naturel a cédé sous la pression des eaux à l'époque de l'arche de Noé il y a 4.300 ans, et tous les animaux étaient végétariens avant le péché originel.
Ce qui ne va pas avec le musée c'est qu'il présente des positions religieuses comme si c'était de la science. Et c’est la guerre des idées. Pour Ken Ham, le problème remonte au siècle des Lumières, quand l'homme a commencé à révérer sa propre raison. Pour lui, le péché est apparu sur Terre quand Adam et Eve ont croqué la pomme, 5.700 ans avant que Charles Darwin n'énonce sa théorie de l'évolution des espèces. Une scène du musée montre ainsi une église frappée de plein fouet par un énorme boulet de démolition intitulé "Evolution".
Pour faire passer le message, le musée n'a pas lésiné sur les moyens pour impressionner le visiteur. Dans le vaste hall d'entrée, une petite fille donne à manger à des écureuils alors que deux bébés Tyrannosaures Rex jouent à quelques mètres.
Un planétarium projettera des films prouvant que "les cieux déclarent la gloire de Dieu", et une salle de spectacle bourrée d'effets spéciaux plongera les visiteurs au cœur des tempêtes et des inondations. Puis les fidèles pourront poursuivre leur visite à travers le jardin d'Eden, l'arche de Noé, la tour de Babel ou la vie de Jésus-Christ.
Le musée compte attirer au moins 250.000 visiteurs par an, ce qui reste modeste par rapport aux millions de personnes qui se pressent chaque année au gigantesque Musée d'histoire naturelle de New York, qui présentait récemment une exposition sur Darwin.
Un musée pour contrer la théorie de l’évolution, le musée du créationnisme. Une galerie dans laquelle les dinosaures folâtrent avec Adam et Eve dans le jardin d'Eden et un Noé animé dirige la construction de son arche.
Elaboré par le créateur des attractions "King Kong" et "Les dents de la mer" dans les parcs à thèmes "Universal Studio", cet espace de 27 millions de dollars installé près de Cincinnati a été conçu pour défendre une interprétation littérale de la Bible, selon laquelle Dieu a créé en sept jours le monde tel qu'il est aujourd'hui.
Le fondateur du projet Ken Ham, 55 ans, veut attirer des gens qui ne viendraient pas dans une église même sous la menace d'une arme.
Il faut savoir que les Etats-Unis sont profondément divisés sur la question. Trois candidats à l'investiture républicaine pour 2008 ont récemment réfuté l'évolution, et malgré la célébrité de "Lucy" et de ses plus de trois millions d'années, les sondages montrent que près de la moitié des Américains pensent que Dieu a créé l'homme il
y a moins de 10.000 ans. Pour eux la Terre n'a que 6.000 ans, le Grand Canyon est né quand un barrage naturel a cédé sous la pression des eaux à l'époque de l'arche de Noé il y a 4.300 ans, et tous les animaux étaient végétariens avant le péché originel.
Ce qui ne va pas avec le musée c'est qu'il présente des positions religieuses comme si c'était de la science. Et c’est la guerre des idées. Pour Ken Ham, le problème remonte au siècle des Lumières, quand l'homme a commencé à révérer sa propre raison. Pour lui, le péché est apparu sur Terre quand Adam et Eve ont croqué la pomme, 5.700 ans avant que Charles Darwin n'énonce sa théorie de l'évolution des espèces. Une scène du musée montre ainsi une église frappée de plein fouet par un énorme boulet de démolition intitulé "Evolution".
Pour faire passer le message, le musée n'a pas lésiné sur les moyens pour impressionner le visiteur. Dans le vaste hall d'entrée, une petite fille donne à manger à des écureuils alors que deux bébés Tyrannosaures Rex jouent à quelques mètres.
Un planétarium projettera des films prouvant que "les cieux déclarent la gloire de Dieu", et une salle de spectacle bourrée d'effets spéciaux plongera les visiteurs au cœur des tempêtes et des inondations. Puis les fidèles pourront poursuivre leur visite à travers le jardin d'Eden, l'arche de Noé, la tour de Babel ou la vie de Jésus-Christ.
Le musée compte attirer au moins 250.000 visiteurs par an, ce qui reste modeste par rapport aux millions de personnes qui se pressent chaque année au gigantesque Musée d'histoire naturelle de New York, qui présentait récemment une exposition sur Darwin.
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