mercredi 6 juin 2007

L’ivoire interdit de vente sur Internet

La haye, 6 juin

Le site internet eBay s'apprête à interdire le commerce international de l'ivoire sur ses sites de ventes aux enchères. Cette information a été livrée par les participants à la conférence de la CITES qui se tient à La Haye afin de réguler le commerce international des espèces sauvages menacées d'extinction.
Il faut savoir que les sites de vente aux enchères eBay sont l'un des principaux canaux utilisés pour le commerce illicite d'espèces sauvages et de produits dérivés sur internet. Le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW) qui a mené plusieurs enquêtes sur le commerce illicite de produits dérivés d'espèces protégées sur internet, a demandé depuis plusieurs années à eBay de prendre des mesures pour interdire toute vente internationale d'ivoire. La CITES a prohibé le commerce international de l'ivoire en 1989. Les objets en ivoire, s'ils sont des antiquités, sont cependant exclus de cette interdiction et sont souvent utilisés comme un prétexte à des ventes illicites.
Deuxième point important : le trafic illégal d'espèces sauvages qui se développe rapidement sur la toile. L'utilisation d'internet est vue comme l'un des facteurs de l'augmentation du commerce illégal d'espèces sauvages entrant dans l'Union européenne depuis plus de 5 ans. La convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction vise à protéger les éléphants, les singes ou les perroquets et bon nombre d'autres animaux et de plantes rares, en régulant leur commerce, voire en l'interdisant totalement.
Une enquête de l'IFAW menée en février sur les ventes d'objets en ivoire d'éléphant sur eBay dans huit pays (Allemagne, Australie, Canada, Chine, Etats-Unis, France, Pays-Bas et Royaume-Uni) a montré que moins de 6% étaient conformes aux règles de mise en vente de cette société. Le commerce international des espèces sauvages représente entre 10 et 20 milliards d'euros par an, dont environ un tiers provenant de ventes illégales. La part de ce trafic sur internet est rigoureusement impossible à déterminer.

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